Au creux des vallons ardéchois, là où la lumière danse sur les reliefs, Catherine Pugeat insuffle à la toile le frémissement du vivant. Peintre du mouvement et de la matière, elle capte l’énergie brute du monde et la métamorphose en un langage pictural vibrant.
Dès l’enfance, dans l’atelier feutré de son grand-oncle, elle dialogue avec les formes et les couleurs. Le fusain court sur le papier, la peinture s’étire en nuances subtiles, et déjà, l’émotion affleure. Mais ce n’est que plus tard, en 2008, sous l’aile de Shahram Nabati à Vals-les-Bains, que sa main se libère pleinement. Là, entre le noir profond du fusain et la transparence de la lumière, son regard s’aiguise, s’imprègne du jeu des ombres et des éclats.
À partir de 2012, Catherine s’abandonne à l’abstraction, laissant la nature guider son geste. Elle peint avec l’instinct d’un vent qui sculpte les falaises, avec la fougue d’un torrent qui brise ses propres limites. Les couleurs explosent en une symphonie lumineuse, les textures s’entrelacent dans un dialogue minéral et organique. Ici, un empâtement granuleux rappelle l’âpreté des chemins de terre ; là, une fluidité translucide évoque la respiration d’un ciel changeant.
Certaines de ses œuvres captivent par leur intensité. Illusion, par exemple, est une explosion de rouges ardents, d’orangés vibrants et de touches dorées, où les formes abstraites semblent s’élever et se disloquer dans un tourbillon d’énergie pure. Le contraste saisissant entre le noir profond et l’éclat lumineux de la matière invite à une interprétation dynamique du mouvement, comme une traversée à la croisée des éléments. Cette œuvre s’inscrit dans un style expressionniste abstrait, où la puissance de la couleur et l’épaisseur de la matière traduisent une quête de profondeur et d’émotion brute. Nyx et Hemera ou Ames sœurs, en revanche, jouent sur les contrastes subtils entre des touches dorées et des noirs profonds, une évocation saisissante du passage du temps et des cicatrices laissées par les éléments. Dans Nouvelle énergie, la douceur des bleus et des verts se fond en une atmosphère paisible, presque méditative, un hommage discret aux premières lueurs du matin effleurant la cime des arbres.
Ses expositions récentes témoignent de cette quête incessante du mouvement. En 2023, elle dévoile En verre et contre tout… La nature a rendez-vous… avec vous !, une fusion éclatante entre peinture et art verrier, où la transparence du verre se mêle à la densité de la matière. Quelques mois plus tard, Vibrations colorées ouvre ses portes à Ailhon, offrant aux visiteurs un voyage sensoriel au cœur de sa palette incandescente. Au Salon de Vals les bains en ce début d’année, son univers est venu une fois de plus bousculer les certitudes, inviter à l’immersion.
Aujourd’hui, dans son atelier ardéchois, le pinceau de Catherine Pugeat continue de tracer des sillons d’énergie pure. Son art, tout en force et en délicatesse, s’apparente à la poésie : chaque coup de pinceau est un vers, chaque composition un poème où la matière et la couleur s’entrelacent comme des mots sur une page blanche. Ses toiles résonnent comme des strophes visuelles, où les contrastes et les nuances traduisent des émotions indicibles, un langage où le silence dialogue avec la lumière. Elle peint comme on respire, comme on écoute le chant du vent dans les feuillages. Ses œuvres sont des battements de cœur figés dans la matière, des instants où l’invisible se fait tangible. Chaque toile est une invitation à ressentir, à plonger dans l’essence même du vivant.
Pour découvrir davantage son travail et suivre ses nouvelles créations, vous pouvez retrouver et acquérir ses œuvres sur le réseau social Partageos.com, où elle partage régulièrement ses inspirations et ses expositions à venir. Ses créations sont également visibles sur plusieurs galeries en ligne dédiées à l’art contemporain, permettant ainsi aux amateurs et collectionneurs d’acquérir ses pièces uniques et vibrantes.
